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CFA, vous souhaitez développer votre offre de mobilité pour vos apprentis ?
Étudiant, stagiaire ou apprenti, vous souhaitez développer votre niveau de langue, acquérir des compétences et vivre une merveilleuse expérience à inscrire sur votre CV ?
Peut-être souhaitez-vous simplement goûter aux tapas espagnoles, le kebab turc, saluer le pape, voir les aurores boréales en Islande ou faire découvrir au monde la culture française ?
Alors le programme Erasmus+ est sûrement fait pour vous !
Et par la même occasion, cet article aussi !
Au programme :
Quel est le rôle de l'agence Erasmus+ ?
Quelques chiffres sur la mobilité Erasmus+ dans l'apprentissage
Quelques pistes pour développer la mobilité (longue) des apprentis dans votre CFA
Comment fonctionne l'inscription au programme Erasmus+ ?
Comment obtenir une bourse Erasmus+ ?
Quelles conditions pour obtenir la bourse Erasmus+ ?
A combiens s'élève la bourse Erasmus+ ?
Le projet MONA (Mon Apprentissage en Europe)
Dans le cadre de nos articles mensuels mettant en avant des acteurs œuvrant dans le domaine de l'apprentissage, nous sélectionnons soigneusement les organisations et outils que nous présentons. Nous privilégions ceux qui partagent nos valeurs et dont nous pensons qu'ils peuvent contribuer au développement d'un apprentissage de qualité au service des apprentis, dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
Nous n’acceptons aucune proposition ou demande impliquant quelque rétrocommission. En cas de partenariat, nous le mentionnerons clairement dans l'article pour assurer la transparence.
Nous croyons fermement que la confiance et la transparence sont essentielles dans notre domaine d'activité, et nous nous engageons à respecter ces valeurs dans chacun de nos articles.
Quel est le rôle de l’agence Erasmus + ?
L’agence Erasmus+ a pour objectif de soutenir financièrement différentes actions dans le domaine de l’enseignement, de la formation, de la jeunesse et du sport pour la période 2021-2027.
Concrètement, le programme aspire à deux choses :
Permettre aux étudiants, aux stagiaires, au personnel et d'une manière générale aux jeunes de moins de 30 ans avec ou sans diplôme, la possibilité de faire un séjour à l’étranger afin d’accroître leurs compétences.
Former et accompagner le personnel (car vous le savez, depuis la loi "avenir professionnel" de 2018, tout nouveau CFA doit nommer un référent mobilité) afin que les jeunes soient le mieux accompagnés possible.
Il aide également les organisations à travailler dans le cadre de partenariats internationaux et à partager les pratiques innovantes dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la jeunesse.
Quelques chiffres sur la mobilité Erasmus+ dans l'apprentissage :
En 2021, l’Agence Erasmus+ a financé 27 194 mobilités pour l’enseignement et la formation professionnels (EFP) (30% de l’ensemble des mobilités) : pour 18 510 apprenants (apprentis, lycéens, demandeurs d’emploi, jeunes en mission locale…), 8 432 enseignants, formateurs et accompagnateurs et 252 pour l’accueil d’experts ou de partenaires.
En 2018-2019, 6 900 alternants sont partis en mobilité Erasmus+ : 4 080 apprentis de la voie professionnelle et 2 820 alternants de l’enseignement supérieur (source : Note 17 de l’Observatoire Erasmus+)
A l’échelle européenne, 1,5 million d’apprenants et de formateurs de l’EFP ont bénéficié d’une mobilité Erasmus+ au cours des vingt dernières années.
La France est le deuxième pays d’envoi d’apprenants de l’EFP en mobilité Erasmus+, derrière l’Allemagne et devant la Pologne. Les destinations privilégiées par les apprentis sont l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Quelques pistes pour développer la mobilité (longue) des apprentis dans votre CFA
Développer l’accueil d’apprentis européens dans les entreprises françaises – Dans le cadre d’Erasmus+, les entreprises françaises ont accueilli 930 alternants européens en 2018-2019.
Renforcer la reconnaissance des compétences acquises en mobilité – La MFR Saint Michel Mont Mercure organise par exemple le maintien de l’alternance à l’étranger (dans des organismes de formation partenaires) et a établi un référentiel de compétences avec une entreprise d’accueil en Hongrie.
>> L’Agence Erasmus+ anime une équipe d’experts de l’EFP qui accompagne les établissements dans la mise en oeuvre d’outils européens pour certifier les acquis de la mobilité dans les parcours de formation.
Comment fonctionne l’inscription au programme Erasmus+ ?
Si vous êtes un particulier (étudiant, lycéen, apprenti, enseignant, …), vous devez vous tourner vers votre établissement (lycée, université, CFA…) ou vers un organisme porteur d’un projet Erasmus+. Il est également possible de se renseigner dans des points de contact.
Si vous êtes un organisme, vous devez prendre connaissance de l’appel à propositions, et déposer votre candidature en tenant compte du calendrier proposé par la Commission européenne.
Vous pouvez également vous faire accompagner dans la rédaction de votre candidature en vous adressant à des points de contact.
Ensuite, vous devrez déposer votre candidature auprès de votre agence nationale :
agence Erasmus + France / Education Formation pour les secteurs : enseignement scolaire, enseignement supérieur, formation professionnelle, éducation des adultes
agence Erasmus + France / Jeunesse et Sport pour les secteurs : jeunesse et sport
Comment obtenir une bourse Erasmus+ ?
Quelles conditions pour obtenir la bourse Erasmus+ ?
Vous êtes éligible à une bourse Erasmus+ si vous effectuez une partie de vos études :
- Dans un pays étranger européen
- Auprès d’un établissement de l’enseignement supérieur
- Dans le cadre d’un échange inter-établissement
Aujourd’hui, toutes les universités françaises ainsi qu’une grande majorité des autres établissements de l’enseignement supérieur participent au programme Erasmus+.
A combien s’élève la bourse Erasmus+ ?
Le montant de la bourse Erasmus+ dépend de plusieurs variables :
Le type de mobilité (séjour d’études ou stage)
Le pays dans lequel vous partez
En moyenne, le montant varie entre 170€ et 770€ par mois.
Pour connaître le montant exact de l’allocation à laquelle vous aurez droit, renseignez-vous auprès du service des relations internationales de votre établissement.
La Commission européenne a classé les pays en 3 groupes afin de définir des fourchettes d’aide :
Groupe 1 : Pays où le coût de la vie est plus élevé (Danemark, Finlande, Irlande, Islande, Liechtenstein, Luxembourg, Norvège, Suède) : entre 310 et 600 euros par mois.
Groupe 2 : Pays où le coût de la vie est moyen (Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Pays-Bas, Portugal) : entre 260 et 540 euros par mois.
Groupe 3 : Pays où le coût de la vie est moins élevé (Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Macédoine du Nord, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Turquie) : entre 200 et 490 euros par mois.
Seule exception, si vous venez d’un Département ou d’une Région d’Outre-Mer (DROM) ou d’une Collectivité d’Outre-Mer (COM), le montant de votre bourse sera automatiquement de 700€ par mois.
De plus, deux critères vous permettront d’obtenir un complément « inclusion » de 250€ par mois, si :
Vous êtes en situation de handicap ou d’affection longue durée (ALD)
Vous êtes boursier sur critères sociaux échelon 6 ou 7
Toutes ces aides peuvent être cumulées à la bourse sur critères sociaux ainsi qu’à l’Aide à la Mobilité International.
Le projet MONA (Mon apprentissage en Europe)
L’objectif de ce projet est de développer la mobilité européenne des apprentis. Le gouvernement a d’ailleurs investi 17 millions d’euro dans ce projet de l’association Euro App Mobilité, qui réunit 43 CFA.
Alors oui, techniquement, le programme Erasmus+ est ouvert aux apprentis depuis 1995. Mais dans les faits, ils sont très peu à bénéficier d’une mobilité longue, en comparaison avec les étudiants de grandes écoles ou d’université.
En effet, en 2021, 40 000 étudiants de l’enseignement supérieur ont bénéficié d’une mobilité de plusieurs mois, contre seulement 18 000 apprentis qui ne sont partis en moyenne qu’une quinzaine de jours.
Mais alors, quelles sont les raisons ?
Tout d’abord, une raison financière pour l’apprenti : au-delà d’un mois dans un pays étranger, le contrat de travail est suspendu. Et dans la plupart des cas, la bourse obtenue ne permet pas de compenser l’absence de salaire.
Ensuite, pour l’employeur qui souhaite envoyer son apprenti en mobilité à l’étranger ou qui souhaite en accueillir, le prix à payer est d’ordre administratif : "Pour accueillir des apprentis hongrois, je dois me battre avec la caisse d'allocations familiales, la sécurité sociale…", témoigne un chef d’entreprise et restaurateur. "Il m'a fallu ainsi batailler un an et un mois pour obtenir un numéro de sécurité sociale pour une étudiante qui est venue en échange !"
C’est pourquoi le gouvernement investit autant : lever au maximum ces freins et développer la mobilité de type Erasmus des apprentis.
Comme objectif, le cap des 10 000 apprentis en mobilité longue d’ici 4 ans.
Mais concrètement, à quoi va servir cet argent ?
Olivier Dussopt, ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion, nous donne quelques indices comme notamment le financement d’un poste « référent mobilité » à temps plein dans chaque CFA partenaire du projet.
Le ministre semble également ouvert à la discussion quant au maintien de la rémunération de l’apprenti : "Cela mérite d'être expertisé. On peut imaginer le maintien de rémunération, par l'employeur français au bénéfice de l'apprenti français et inversement pour l'apprenti étranger et l'employeur étranger, comme une des solutions à ce différentiel entre la bourse Erasmus et le salaire », a confié Olivier Dussopt dans un article paru sur l’Etudiant.
Alors, on patiente, et on croise les doigts !
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